Le papier connecté, l'avenir de l'imprimé ?

Le papier connecté, l’avenir de l’imprimé ?

30 novembre 2015 | 0 commentaires

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Depuis quelques années, la presse et l’édition connaissent des difficultés que certains n’hésitent pas à qualifier de derniers soubresauts de l’imprimé. C’est aller très vite en besogne !

Nous continuons à acheter des journaux, des magazines, des livres. Nous recevons tous les jours des prospectus, des catalogues, des mailings et autres courriers dans nos boites aux lettres. Et nous imprimons beaucoup de documents pour travailler et échanger.

L’imprimé a encore de beaux jours devant lui. Et, à contre-courant de toutes les idées qui les opposent, son avenir pourrait bien passer par le numérique, grâce au papier connecté.

Certes la montée en puissance des usages numériques questionne l’imprimé, mais ne le remplace toujours pas. Le web révolutionne notre manière de consommer l’écrit et apporte son lot d’innovations dans une communication de plus en plus pluri-média.

Il suffit de constater la convergence opérée par les média eux-mêmes : la radio fait de la « télé » sur la web, les chaînes de télévision font des sites d’informations, les journaux/magazines font des podcasts et de la vidéo. Les livres eux-mêmes deviennent interactifs sur tablette.

Et c’est paradoxalement là, la chance de l’imprimé !

Sans le dire, le papier devient un objet connecté : le développement des QR code, de la reconnaissance d’image, celui de la réalité augmentée et de nombreuses autres technologies conduisent assurément le “bon vieil” imprimé à une deuxième jeunesse numérique.

Le papier connecté est un nouveau concept à contre courant de ce que l’on peut lire ou entendre

Il ouvre une voie de réconciliation entre le papier et les technologies numériques pour donner un nouvel élan à tous les supports imprimés, qu’il s’agisse de presse (quotidiens, hebdos, mensuels, etc.), d’édition (dictionnaires, ouvrages pédagogiques, biographies, etc.), de publicité; d’affichage, de catalogues, de mailing… la liste est quasiment infinie.

Il concerne toute la chaîne des producteurs : rédacteur, agences, créatifs, annonceurs, éditeurs, imprimeurs, etc.

Le QR code a été le premier « connecteur » du papier. S’il est aujourd’hui reconnu et largement utilisé, il n’en demeure pas moins contraignant et présente l’inconvénient majeur qu’il faut lui octroyer un espace dans la création.

La reconnaissance d’image, à l’instar de Shazam pour la musique, a elle aussi fait des progrès énormes. Si elle est intéressante, elle n’en demeure pas moins encore lourde, et peut poser des problèmes liés à la qualité du support, du réseau.

De nombreux acteurs ont dès lors proposé de la « réalité augmentée » sur leur support. Les résultats n’ont malheureusement pas souvent été au niveau des attentes : trop peu de contenus proposés, instabilité des solutions, lourdeur de mise en œuvre…

Mais quid du texte = ? Le texte a été oublié dans cette approche.
Le papier connecté est un imprimé qui “embarque” des marqueurs, invisibles pour le lecteur, dans son texte et ses images. Ces marqueurs une fois scannés – via une application mobile, par exemple – permettent d’accéder à des informations complémentaires. Cette technologie offre un champ d’application infini !

Le papier connecté doit faire face à deux challenges pour arriver à s’imposer

  • Tout d’abord créer l’usage. En l’absence d’indicateur, de logo ou picto, le lecteur doit avoir le réflexe de « scanner » un document. Pour cela, il faut systématiser l’usage : tous les imprimés sont connectés, toute page d’un document doit potentiellement être « scannable ».
  • Et, corollairement, être capable d’industrialiser les process coté éditeur afin que chaque article ou item publié soit connecté. A minima la page, mais l’évolution des systèmes éditoriaux permet d’atteindre une granularité à l’article et l’évolution pluri-média fait qu’à chaque article imprimé peut être associé un contenu en ligne.

Dès lors, l’utilisateur pourra obtenir un supplément, un enrichissement, de l’interactivité, du partage à partir de tout élément imprimé : qu’il s’agisse d’une photo, d’un article, d’une annonce, d’une publicité.

Une fois encore le champ d’application n’aura de limite que la créativité des éditeurs ! Et le potentiel est lui aussi immense. L’expérience de l’utilisateur pourra réellement être personnalisée si le téléphone mobile devient le lecteur par défaut de ses marqueurs, il devient possible à l’utilisateur de déclarer des préférences et de se voir proposer des messages, et des contenus liés à son profil, sa localisation, voire même l’heure de la journée.

Je l’affirme, l’avenir de l’imprimé est assuré par le numérique !

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